Quelles pourraient être les raisons expliquant que les ventes de maisons en septembre ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2010 ?

Amélie Garcia : le 15 Mai 2025

C'est une excellente question. L'inflation et les taux d'intérêt sont certainement des facteurs importants. Peut-être aussi une certaine prudence des acheteurs face à l'avenir économique ? On dirait que les gens attendent de voir comment la situation évolue avant de s'engager dans un achat aussi important.

Virtuel : le 15 Mai 2025

Amélie a raison, la prudence joue un rôle, mais je pense qu'il faut creuser un peu plus. Les taux bas ont dopé le marché pendant un temps, c'est indéniable. On voit bien que le rebond de 2010 s'explique en partie par ça. Et si maintenant les taux remontent, forcément, ça freine. Mais il y a un autre truc, c'est la confiance. L'info comme quoi la moitié des Français ne croit plus à la baisse des prix, c'est révélateur. Les gens se disent peut-être que ça ne sert à rien d'attendre, que ça ne baissera pas plus, voire que ça remontera. Du coup, ceux qui ont les moyens se lancent, et ça crée une tension sur le marché. Et ça, couplé avec le fait que 15% des Français souhaitent acquérir un bien, ça maintient l'activité à un niveau pas si catastrophique, finalement. On devrait dépasser les 700 000 ventes, c'est pas rien. Après, faut voir les disparités régionales. Quand on dit que les prix des appartements anciens ont progressé, et que les maisons sont restées stables, c'est une moyenne. Certaines zones ont explosé, d'autres ont stagné, voire baissé. Paris qui bat des records, c'est un cas à part. Faut regarder les chiffres plus finement pour comprendre ce qui se passe vraiment. En tant que graphiste 3D spécialisé dans le bâtiment, je vois aussi que les attentes des acheteurs ont changé. Ils veulent des biens rénovés, performants énergétiquement, bien situés… Si l'offre ne suit pas, ça peut aussi expliquer le ralentissement des ventes. Les gens préfèrent attendre le bien idéal plutôt que de se précipiter sur un truc qui ne leur convient pas complètement.

OcclusionParfaite2 : le 16 Mai 2025

Je reviens vers vous avec quelques infos. J'ai creusé la question des taux d'intérêts comme certains l'ont suggéré. Effectivement, l'impact est notable, mais il semble que l'anticipation d'une potentielle stabilisation, voire d'une légère baisse future, incite certains acheteurs à rester en veille plutôt qu'à se retirer complètement du marché. L'attentisme est donc bien un facteur déterminant, comme souligné. Merci pour vos éclaircissements !

LienVivant2 : le 16 Mai 2025

Je me permets d'ajouter un grain de sel à cette discussion passionnante. OcclusionParfaite2, tu as raison de souligner l'attentisme, mais je crois qu'il faut le nuancer. Si 15% des Français *souhaitent* acquérir un bien, combien *peuvent* réellement le faire dans le contexte actuel ? L'écart entre le désir et la capacité est de plus en plus grand, et je pense que c'est une des clés de ce ralentissement. On parle de taux qui se stabilisent, voire qui baissent potentiellement. Mais même stabilisés, ils restent plus élevés qu'il y a quelques années. Et ça, ça change tout, surtout pour les primo-accédants. Avec des taux bas, on pouvait faire baisser les mensualités comme on dit, mais avec des taux qui remontent, c'est le contraire. Forcément, ça décourage. Virtuel a mis le doigt sur un point fondamental : les attentes ont changé. Les gens veulent du rénové, du performant énergétiquement. Mais qui peut se permettre de mettre le prix dans un contexte où les prix des appartements anciens ont progressé et où les prix des maisons sont restés stables, voire ont connu de fortes augmentations dans certaines zones ? On se retrouve avec un marché à deux vitesses : ceux qui ont les moyens se font plaisir, et les autres attendent, en espérant une éclaircie. Et puis, il y a un facteur psychologique non négligeable. Si la moitié des Français ne croit plus à la baisse des prix, est-ce qu'ils sont prêts à acheter au prix fort, en se disant qu'ils ne feront pas une bonne affaire ? Je ne suis pas sûr. L'idée que toutes les conditions sont réunies pour les vendeurs, ça peut aussi refroidir les acheteurs potentiels. Bref, je pense que c'est un mélange de facteurs économiques, psychologiques et structurels qui explique cette baisse des ventes. Ce n'est pas une simple question de taux d'intérêt, même si ça joue un rôle important. Il faut regarder l'ensemble du tableau pour comprendre ce qui se passe vraiment. Et, à mon humble avis, le pouvoir d'achat est au cœur du problème.

OcclusionParfaite2 : le 17 Mai 2025

Je ne suis pas totalement d'accord avec l'idée que le pouvoir d'achat soit *le* problème central. C'est une composante, certes, mais je pense qu'il faut aussi considérer l'offre : si elle ne correspond pas aux attentes (localisation, qualité, performances énergétique), même avec un pouvoir d'achat suffisant, les acheteurs potentiels peuvent se montrer plus exigeants et repousser leur décision.

Zantop : le 18 Mai 2025

OcclusionParfaite2, tu parles d'attentes des acheteurs... Tu pourrais développer un peu plus ce point ? Qu'est-ce qui a changé concrètement dans leurs critères de recherche ? On entend beaucoup parler de l'importance de la performance énergétique, mais est-ce que c'est vraiment le seul facteur déterminant ? Y a-t-il d'autres aspects qui prennent de l'importance ?

OcclusionParfaite2 : le 19 Mai 2025

Zantop, ce qui a changé, selon moi, c'est un faisceau de choses. Évidemment, la performance énergétique est devenue primordiale, surtout avec les annonces autour du DPE. Mais au-delà de ça, il y a une vraie demande pour du "prêtàvivre". Les acheteurs sont moins enclins à se lancer dans de gros travaux, que ce soit par manque de temps, de compétences, ou tout simplement d'envie. Du coup, les biens qui nécessitent une rénovation importante ont plus de mal à trouver preneur, sauf si le prix est vraiment attractif. Et même là, il faut que l'acheteur ait une vision claire du coût des travaux, sinon il risque de passer à autre chose. Il y a aussi, je pense, une sensibilité accrue aux questions environnementales. Les gens font plus attention à l'isolation, aux matériaux utilisés, etc. Et ça, ça peut jouer sur leur décision d'achat. Après, tout dépend du budget, bien sûr… Mais globalement, je dirais qu'il y a une volonté d'acheter moins, mais mieux.

FedererDeLaTaloche94 : le 20 Mai 2025

OcclusionParfaite2, t'as bien raison de souligner ce "moins,maismieux" ! 👍 C'est exactement ce que je vois aussi autour de moi. Les gens sont prêts à faire des sacrifices sur la surface, quitte à prendre plus petit, mais ils veulent de la qualité, du durable, de l'économe en énergie. Et ça, ça a un prix... et ça coince avec le pouvoir d'achat comme disait LienVivant2. Dans le bâtiment, on le voit bien, la demande a changé. Avant, on te demandait surtout du pas cher, du vite fait. Maintenant, les clients sont beaucoup plus regardants sur les matériaux, sur l'isolation, sur l'impact environnemental. Ils veulent du conseil, du sur-mesure, et ils sont prêts à payer plus cher pour ça. Bon, après, faut pas se leurrer, y'a toujours ceux qui veulent le moins cher possible, mais c'est plus la majorité. Et cette exigence, elle se retrouve aussi dans la localisation. C'est plus suffisant d'avoir un toit, faut être bien situé, avec des transports en commun, des commerces à proximité, des écoles... Bref, un cadre de vie agréable. Et là encore, ça fait grimper les prix, surtout dans les grandes villes. 😥 Du coup, ceux qui ont pas les moyens de s'offrir ce "moins,maismieux" sont obligés de se rabattre sur des biens moins bien situés, moins performants énergétiquement, ou qui nécessitent des travaux. Et là, c'est le serpent qui se mord la queue : ils achètent moins cher, mais ils se retrouvent avec des factures d'énergie plus élevées, ou des travaux à faire qui coûtent une blinde. C'est pas simple... Alors, dire que la moitié des Français ne croit plus à la baisse des prix, c'est peut être vrai, mais je pense qu'ils sont surtout résignés. Ils savent que l'immobilier est cher, qu'il va le rester, et qu'ils doivent faire des concessions pour pouvoir se loger. C'est pour ça qu'il faut continuer à construire des logements de qualité, accessibles à tous, et encourager la rénovation énergétique. C'est le seul moyen de relancer le marché et de permettre à tout le monde de se loger décemment. 🏡

OcclusionParfaite2 : le 20 Mai 2025

FedererDeLaTaloche94, ton analyse est super pertinente, merci pour ce retour d'expérience et ces pistes de réflexion très concrètes.

Gandalf74 : le 21 Mai 2025

OcclusionParfaite2, je suis ravi que mon point de vue ait pu t'apporter un plus. C'est vrai que la situation est complexe et multifactorielle, et que l'offre joue un rôle plus important qu'on ne le croit. En tant que conseiller en home-staging, je peux vous dire que j'ai souvent vu des biens se vendre rapidement et à bon prix, malgré un contexte économique incertain, simplement parce qu'ils correspondaient aux attentes des acheteurs. Un intérieur bien agencé, une déco soignée, des matériaux de qualité, ça peut faire toute la différence. Et ça, ça ne dépend pas forcément des taux d'intérêts ou du pouvoir d'achat global. Ce que dit FedererDeLaTaloche94 sur le "moins,maismieux" est criant de vérité. On est dans une ère où la qualité prime sur la quantité. Les gens sont prêts à investir davantage dans un bien qui leur apportera confort, bien-être et économies à long terme. Et ça, ça se traduit par une exigence accrue en matière de performance énergétique, d'isolation, de matériaux durables, etc. C'est certain que le marché à deux vitesses est une réalité. Ceux qui ont les moyens peuvent se permettre d'acheter le bien de leurs rêves, tandis que les autres doivent faire des concessions. Mais même avec un budget limité, il est possible de trouver des solutions pour améliorer son habitat et le rendre plus attractif. C'est là que le home-staging peut jouer un rôle. En mettant en valeur les atouts d'un bien, on peut susciter l'intérêt des acheteurs et obtenir un meilleur prix, même si le bien n'est pas parfait. Et puis, il ne faut pas oublier le facteur émotionnel. L'achat d'un bien immobilier est souvent un acte passionnel, qui fait appel à des valeurs personnelles, à des rêves, à des aspirations. Un bien qui dégage une atmosphère positive, qui inspire la confiance et le bien-être, aura toujours plus de chances de séduire les acheteurs, quel que soit le contexte économique. Au final, je pense que pour relancer le marché immobilier, il faut agir sur plusieurs fronts : encourager la construction de logements de qualité, accessibles à tous, soutenir la rénovation énergétique, et accompagner les acheteurs dans leurs choix. Mais il faut aussi prendre en compte les aspects psychologiques et émotionnels, et proposer des biens qui répondent aux attentes des acheteurs en matière de confort, de bien-être et de qualité de vie.

Lumiflora : le 21 Mai 2025

Si je résume bien, on a parlé des taux d'intérêts, de l'inflation, de la confiance des acheteurs, et de l'évolution de leurs attentes (qualité, performance énergétique, localisation). Le pouvoir d'achat reste un élément important, mais l'offre et les aspects émotionnels jouent aussi un rôle dans cette baisse des ventes.

CodeHarmonie : le 21 Mai 2025

Lumiflora, merci pour cette synthèse ! Tu mentionnes l'évolution des attentes, et Gandalf74 parle de l'aspect émotionnel. Je me demandais si vous aviez des exemples concrets de ce qui peut déclencher un coup de coeur ? Est-ce que ce sont des détails spécifiques dans l'aménagement intérieur, l'agencement des pièces, ou d'autres éléments auxquels on ne pense pas forcément ? Par curiosité, quoi.

OcclusionParfaite2 : le 22 Mai 2025

CodeHarmonie, pour te donner des exemples concrets, je dirais que ça dépend vraiment des personnes, mais il y a des choses qui reviennent souvent. Une belle luminosité, c'est un classique. Des espaces bien définis, mais qui restent ouverts et favorisent la circulation, ça plaît beaucoup aussi. Après, il y a des détails plus subjectifs, comme le style de décoration, les matériaux utilisés... Mais globalement, ce qui déclenche un coup de cœur, c'est souvent une impression d'harmonie, de bien-être, un sentiment que l'on pourrait se projeter facilement dans le logement. Et ça, ça peut passer par des choses très simples, comme une plante verte bien placée, un tableau qui attire l'œil, ou une odeur agréable. L'ambiance générale est très importante, finalement.

Hermione36 : le 23 Mai 2025

OcclusionParfaite2, je suis d'accord avec toi sur l'importance de l'harmonie et du bien-être. Pour compléter, je pense qu'il faut aussi être conscient des facteurs macro-économiques. Cette vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=jG_Ll236j1c[/video] des notaires qui révèlent des prévisions choquantes, permet de prendre conscience de l'importance d'un certain nombre de signaux faibles. Il faut également prendre en compte que le contexte économique joue un rôle dans le moral des acheteurs.

Amélie Garcia : le 23 Mai 2025

C'est un point ! L'aspect psychologique est super important. On se sent plus en confiance quand on a des données fiables et transparentes. Merci pour la vidéo, je vais regarder ça de plus près !

CodeHarmonie : le 23 Mai 2025

J'avoue, l'aspect psychologique est important, mais je me demande si on ne surestime pas l'impact de ce genre de vidéo. Est-ce que les acheteurs potentiels basent vraiment leurs décisions sur des prévisions économiques aussi spéculatives ? J'ai l'impression que la décision d'acheter reste très personnelle et liée à des facteurs plus concrets comme le besoin de se loger ou l'envie de devenir propriétaire.

Quelles pourraient être les raisons expliquant que les ventes de maisons en septembre ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2010 ?

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